Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'égalité socio-spatiale à travers le service hospitalier en zone rurale.
14 janvier 2010

Conclusion

stef_et_guillaume

Photo prise pour notre blog à l'hôpital Cochin de Paris

Au début de notre Travail Personnel Encadré, nos préjugés nous ont servi de base pour nos recherches. Suite à cela, notre enquête nous a permis de nous rendre compte de l'égalité socio-spatiale dans notre région tout en vérifiant nos préjugés. Ainsi, nous avons découvert que la majorité des patients ne ressentaient pas d'inégalité spatiale car 98,17% des personnes interrogées se situent à moins de 45 minutes de l'hôpital le plus proche de chez eux, comme le veut la loi, théoriquement l'égalité socio-spatiale est donc bien respectée. Néanmoins, les habitants de zones rurales comme l'Aigle sont obligés, parfois, pour d'importantes opérations de se rendre à un hôpital moins proche mais plus important ; ce qui représente une faille de l'égalité spatiale. Quant à l'égalité sociale, un quart des patients interrogés en sont insatisfaits. Cependant, grâce aux questionnaires de satisfaction de l'hôpital de Verneuil-sur-Avre, il a été possible de remarquer que la majorité des patients pense bénéficier d'une bonne qualité de soins. Également, nos cartes peuvent aussi témoigner des failles de l'égalité spatiale de notre région. En effet, il est encore possible de trouver des patients qui se situent dans des déserts médicaux, c'est-à-dire des endroits peu desservis par le service public de la santé. Aussi, pour certains services, il faut se rendre le plus souvent dans des hôpitaux de zones urbaines qui ne sont pas forcément situés à proximité. Par la suite, notre intérêt s'est porté sur le personnel hospitalier.

De nos jours, les conditions du personnel hospitalier sont telles qu'elles ne permettent plus autant qu'avant le relationnel entre patients et personnel médical. Ceci dit, il n'est pas entièrement négligé, c'est-à-dire que le patient ne se juge pas totalement délaissé du personnel hospitalier. La charge de travail demandée au personnel médical est de plus en plus lourde et pourtant, le personnel soignant augmente dans le même temps mais pas dans la même mesure. C'est pourquoi le personnel ressent un manque d'effectif, ce qui porte atteinte à l'égalité sociale. S'ajoute à cela un manque d'attraction des zones rurales, ainsi, les jeunes diplômés se dirigent vers les grandes villes au détriment de la campagne. Également, l'égalité socio-spatiale ne pourrait être respectée sans l'aide des cliniques privées, ce qui ne devrait pas être le cas puisque le secteur public devrait l'assurer à lui seul. Dès lors, nous avons porté notre attention sur le personnel de direction.

Pour respecter cette égalité socio-spatiale, le directeur du Conseil d'Administration de l'hôpital de l'Aigle et Patrick Pelloux déclarent nécessaire de maintenir en place les petites structures. Or, la réforme Hôpital, Patient, Santé et Territoire entraînerait la fermeture de ces petites structures mais cela pour permettre une amélioration de la qualité des soins en regroupant les prestations au même endroit afin de créer des structures qui soient mieux qualifiées et plus sures. Cette réforme prévoit aussi une réduction des effectifs médicaux pour faire des économies ce qui pourrait nuire à la qualité des soins. L'État n'est pas le seul à rechercher une amélioration, les personnes à responsabilité dans les hôpitaux ainsi que les syndicats et le personnel soignant cherchent également cette amélioration mais sans forcément passer par la réforme. Ils souhaitent par exemple moderniser les structures, faire venir des spécialistes en campagne ou recruter du nouveau personnel.

Dans les zones rurales, la qualité et la proximité des soins dépendent avant tout de l'État et de ses décisions ainsi que celles du personnel dirigeant les hôpitaux. Ce sont eux qui déterminent l'égalité socio-spatiale car ils conditionnent la situation spatiale des patients et les conditions de travail du personnel soignant. Par exemple, en réduisant les effectifs médicaux, l'État rend plus difficile leurs conditions de travail ce qui peut nuire à la qualité des soins dont bénéficie le patient. Ou encore, lorsque l'État veut fermer les petites structures, il risque de créer des fragilités au niveau de l'égalité spatiale dans les zones rurales. Toutefois, vis-à-vis de la loi, l'égalité socio-spatiale reste respectée et la plupart des patients sont satisfaits de la qualité des soins. De plus, les coûts médicaux restent les mêmes pour tous.

En réponse à notre problématique, nous pouvons donc affirmer que l'égalité socio-spatiale est respectée dans les zones rurales au niveau du service public hospitalier mais qu'il reste certaines failles que l'État et les hôpitaux cherchent à supprimer et qui empêchent une parfaite égalité.

   

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
L'égalité socio-spatiale à travers le service hospitalier en zone rurale.
L'égalité socio-spatiale à travers le service hospitalier en zone rurale.
Publicité